Café laïcité le 29 mai 2010

Vingt cinq personnes se sont retrouvées au pôle Amédée Mercier le 29 mai 2010 à 9h30 sur le thème des cérémonies civiles (laïques).
L’accueil se fait autour d’un café croissant offert par le Comité 1905.

En préambule, Jean-Marc JOURDAN expose les éléments qui ont amené le Comité à proposer cette rencontre. Il souligne que « de tous temps, l’homme a eu besoin de marquer les évènements tout au long de sa vie, par une célébration ou une commémoration (une cérémonie) en utilisant un rituel ».
La laïcité, principe porteur de valeurs, doit aider à construire et à marquer les étapes d’une existence humaine. Il est important qu’elle permette, à celles et ceux qui le souhaitent, le rappel solennel des valeurs de notre République à tous les moments importants de la vie.
Les cérémonies ne doivent pas se limiter à des formules « prêtes à penser ». Le lieu digne de la solennité du moment avec les symboles de la République, la préparation, le temps de réflexion, les choix des textes, musiques et intervenants sont essentiels.

Il présente ensuite les deux intervenants : Robert LECOCQ, membre du Grand Orient de France à Besançon, corédacteur de rituels républicains et Bernard MACHURAT, maire de Challes La Montagne.
Françoise MITTERRAND, la présidente, lit le courrier envoyé aux Communes, demandant de prévoir un lieu digne chargé de coloration laïque pour les cérémonies civiles qui ne peuvent pas être minimales. Elle remercie Claudie SAINT-ANDRE, représentant le maire de Bourg.

- INTERVENTIONS

  • Robert LECOCQ :
    A Besançon, 4 membres de loges maçonniques ont élaboré des propositions pour le déroulement des cérémonies civiles (parrainage républicain, mariage, obsèques). Ce travail présenté en 2008 se veut indicatif et n’est pas figé. Un travail similaire est à faire pour l’accession à la citoyenneté à 18 ans et pour la naturalisation. Nous n’avons pas de belles cérémonies comme chez les Suisses, par exemple.
    La naturalisation doit se faire dans un local officiel en présence du maire ou de son représentant. Il faut un ordonnateur (ou maître de cérémonie) qui doit rencontrer la famille pour formaliser le déroulement, préparer la salle avec drapeau français, buste de Marianne, marseillaise, et autres symboles.
    Le plus délicat est le décès, s’il n’y a pas de dernières volontés. La cérémonie, riche de textes, de musiques, doit être adaptée au défunt.
  • Bernard MACHURAT :
    Il a été parrain de la fille d’un ami en 1998. En 2007, comme maire, il a célébré le parrainage de sa petite fille.
    Il lit le texte préparé pour ce parrainage. Chaque texte doit être adapté à la personne qui le lit et à la situation.
    Pour les obsèques, il lui arrive d’aller au contact des familles pour devenir le « maître de cérémonie ».
    Association crématiste et Libre pensée se sont associées pour demander aux maires de prévoir un local pour les cérémonies civiles. Les maires peuvent proposer l’église, bâtiment communal, après accord du clergé.
    Le comité d’émulation civique a aidé à l’organisation de la cérémonie de naturalisation en Préfecture.
    Beaucoup de petites communes n’ont pas de buste de Marianne, trop cher.
  • Claudie SAINT-ANDRE :
    Suite à la demande du Comité 1905, Claudie fait le point sur le lieu pour les obsèques civiles. Après enquête des services, auprès de villes de la taille de Bourg, il ressort que le plus souvent une salle pouvant avoir plusieurs fonctions (ex sport) est mise à disposition. Peu de salles dédiées en France.
    Bourg fait le choix de la construction, à l’entrée du cimetière, sur un terrain de la ville, d’une salle modulable de 150m², pouvant accueillir 150 personnes, pour une prévision de 330 000€. Après la phase actuelle de consultation des architectes, il reste à travailler sur les modalités d’utilisation (gratuité ? participation aux frais de fonctionnement ?…)

- DISCUSSION
Jean-Loup MORTEL, de Dynamique citoyenne, se demande si l’investissement est justifié, si le lieu laïc est bien choisi à l’entrée du cimetière, combien iront vers l’enterrement ou la crémation après la cérémonie.
Claudie répond que c’est un choix de la municipalité et que le coût sera moins élevé que celui du chauffage des églises.

L’adjointe au maire de Viriat, chargée de la communication, émet l’idée d’une utilisation par les habitants des communes de l’Agglo, selon des modalités à définir. Elle ajoute que beaucoup de gens sont démunis lors d’un décès et que la diffusion des rituels dans les communes peut les aider.

Pour que les cérémonies soient d’une bonne tenue, les ordonnateurs doivent être formés.
La diffusion des rituels est un service à rendre aux citoyens.
Robert LECOCQ constate que le débat constructif a beaucoup porté sur le lieu d’organisation de cérémonies d’obsèques civiles, préoccupation entre autres du Comité 1905.

Au terme de ce café-laïcité, il ressort que les diverses associations présentes ont envie de travailler ENSEMBLE sur la poursuite de ce thème, afin de proposer quelque chose au niveau départemental.
La présidente remercie tous les intervenants et les élus présents représentant plusieurs communes.